Gilets Jaunes à Marseille , "quelques" photos de l'Acte XIV, le samedi 16 février

17 février 2019

Samedi dernier, le 16 février, l'Acte XIV des manifestations des Gilets Jaunes, à Marseille... Nous étions un peu moins nombreux que d'habitude, probablement à cause d'un match de l'OM, à 17 heures... Il faut dire que l'OM est la première religion à Marseille...

Cette fois-ci, pas de camion ou de voiture en tête du cortège, pas de sono ni de discours ou d'interventions mobilisatrices, pas de parcours bien défini (déclaré en préfecture ou pas...), donc pas vraiment d'organisation, de structure, juste une ambiance festive sous un beau et bon soleil printanier...

La manifestation a donc pris la direction de La Joliette, est passée devant le centre commercial des Terrasses du Port, au pied des tours La Marseillaise et CMA-CGM, créant une belle panique dans la circulation, bloquant les voitures à la sortie de l'Autoroute du Littoral, dans un concert de klaxons et d'applaudissements de soutien des automobilistes coincé(e)s. Preuve s'il en fallait que le mouvement est très populaire, malgré la désinformation des "merdias" mainstream organisée par le gouvernement pour décrédibiliser le mouvement... Pas de violence du tout entre automobilistes coincé(e)s et les manifestant(e)s, juste des appels à nous rejoindre...

Nous avons ensuite bifurqué par l'avenue du Cap Pinède pour rejoindre la rue de Lyon et la remonter en direction des Quartiers Nord... Louable intention que d'appeler les habitant(e)s de ces quartiers à nous rejoindre, à descendre dans la rue. Nous avons d'ailleurs été très bien accueilli(e)s.

Mais le problème, c'est que sans "leader", sans meneur, la manifestation est montée jusqu'à Saint-Louis, certain(e)s se demandant si nous allions continuer ainsi jusqu'à Aix. Beaucoup de manifestant(e)s, venu(e)s d'ailleurs, ne savaient plus où ils (elles) étaient et commençaient à s'inquiéter.

Finalement, à Saint-Louis, nous avons fait demi-tour pour rentrer vers le Vieux-Port. La manif' a bifurqué à Bougainville, beaucoup comptant prendre le métro (pour rentrer plus vite?) plutôt que de rentrer à pied.

La tension montait, certain(e)s voulant en découdre avec la police...

Finalement, sous la tonnelle de Bougainville, les policiers en civil, infiltrés dans le cortège, ont exfiltré violemment un manifestant, ce qui a déclenché la colère des manifestant(e)s et l'intervention rapide et musclé des "robocop's", à coups de matraques et d'un peu de gaz lacrymogènes. Certain(e)s manifestant(e)s se sont rué(e)s dans le métro, mais pas moi, je ne voulais pas me retrouver coincé, enfermé, dans une rame bloquée à quai et me retrouver ainsi à la merci des forces de l'ordre... Bien m'en a pris, je suis donc reparti à pied vers le Vieux-Port avec quelques comparses... Au Vieux-Port étaient stationnés quelques fourgons de gendarmes, attendant le retour à pied des Gilets Jaunes, car il me semble que les rames de métro sont restées à l'arrêt...

Pour conclure, je dirais qu'il est urgentissime d'organiser, structurer, les Gilets Jaunes de Marseille... Et d'ailleurs.. En face, nous avons une organisation policière, militaire, qui obéit à une stratégie bien précise, suivant les ordres de leurs hiérarchies respectives. Nous ne pouvons mener ce "combat" en ordre dispersé, comme des milliers d'électrons libres ou des nuées de papillons de nuit attirés par la lumière (la bagarre) et s'y brûlant en s'en rapprochant trop.

Il nous faut donc, je me répète mais tant pis, nous organiser, nous doter de structures (associatives?), trouver des lieux pour débattre et décider ensemble des actions à mener, des stratégies à mettre en oeuvre pour durer, des convergences à initier avec d'autres mouvements, désigner des représentant(e)s et des porte-paroles révocables, trouver des banderoles, des slogans, des mots d'ordre... Et nous unir vraiment, toutes croyances, politiques ou religieuses confondues, toutes couleurs de peau ou catégories socio-professionnelles confondues, contre Manu Micron, son gouvernement indigne et ses sbires de LREM, pour lutter jusqu'à la satisfaction de nos justes et légitimes revendications.

Ils ont la force brutale, la violence de la répression policière et judiciaire, avec eux, nous avons le nombre, nous ne pouvons que gagner, non?

Bon, allez, "quelques" images :

Derrière "Napoléon", quatre policiers rangés par taille, comme les Dalton...

A Marseille, on noue des contacts amicaux avec les jolies policières... Vu qu'on les fréquente depuis quelques semaines... Et qu'on a le "beau style" pour emballer!