Gilets Jaunes à Marseille , "quelques" photos de l'Acte XV, le samedi 23 février

24 février 2019

Hier, le 23 février, l'Acte XV des manifestations des Gilets Jaunes, à Marseille... Nous étions un peu moins nombreux que d'habitude, mais tout aussi mobilisé(e)s et déterminé(e)s. La manifestation n'était pas déclarée, c'est normal on est chez nous, à Marseille, on va où on veut!

Cette fois-ci encore, pas de camion ou de voiture en tête du cortège, pas de sono ni de discours ou d'interventions mobilisatrices, pas de parcours bien défini, donc pas vraiment d'organisation, de structure, juste une ambiance festive sous un beau et bon soleil printanier... Nous allions au gré de nos envies, à chaque carrefour, déconcertant les forces de l'ordre, un peu plus nombreuses et tendues que d'habitude... A un policier qui nous demandait si nous savions où nous allions, nous avons répondu que non, qu'on verrait au fur et à mesure. Il a répondu, sans trop d'agressivité, force est de le reconnaître : "Ça se voit!". Ils commencent à "fatiguer", les "bleu(e)s", à tenter de nous précéder, puis de nous rattraper, nous dépasser, nous attendre à un endroit alors qu'on va ailleurs... C'est d'ailleurs un peu notre but, de les "escagasser"!

La manifestation a donc remonté La Canebière jusqu'aux Réformés, remonté la rue Thiers jusqu'à La Plaine, est redescendue en direction de la préfecture, s'est arrêtée et est repartie, a contourné le barrage de CRS pour aller tout de même devant la préfecture (on est chez nous, non?). Là, sit-in, quelques mots, une très belle harangue d'un monsieur avec un bonnet phrygien rouge.

Après, retour vers le Vieux-Port, après une pause-détente près du carrousel en face de la Chambre de Commerce, où certain(e)s ont fait quelques tours de manège, avec l'accord du propriétaire (on n'est pas des sauvages). Après, pause sur le Vieux-Port, mais l'après-midi n'était pas fini... Nous avons pris la rue de la République (la bien nommée!) pour nous rendre devant Les Terrasses du Port, histoire de bloquer la sortie de l'autoroute du Littoral, sous les klaxons des automobilistes sympathisants.

Ensuite, retour vers la mairie, en passant devant le Mucem, toujours suivi(e)s, rattrapé(e)s, dépassé(e)s par les "bleu(e)s"...

Il y en a, un(e), de "bleu(e)" qui s'est fait mordre par le chien d'un SDF qu'il (elle) approchait de trop près. La peur de l'uniforme chez ce chien, sûrement.

Enfin, retour sur le Vieux-Port, avec quelques provocations policières, mini-charges sans gravité (on s'habitue, on n'a plus trop peur...).

Un accident de la circulation devant le Burger King a failli déclencher une bagarre et les policiers ont resserré les rangs, pour que ça ne dégénère pas, mais tant qu'ils ne chargent pas ou ne balancent pas des lacrymos, ou des coups de flash-ball, on s'en fiche, on leur tourne même le dos en les ignorant...

Une bonne journée, même si, je ne le répèterai jamais assez, il devient de plus en plus urgent d'organiser, structurer, les Gilets Jaunes de Marseille... Et d'ailleurs..

Il nous faut donc, je me répète encore mais tant pis, nous organiser, nous doter de structures associatives, trouver des lieux pour débattre et décider ensemble des actions à mener, des stratégies à mettre en oeuvre pour durer, des convergences à initier avec d'autres mouvements, désigner des représentant(e)s et des porte-paroles révocables, trouver des banderoles, des slogans, des mots d'ordre... Et nous unir vraiment, toutes croyances, politiques ou religieuses confondues, toutes couleurs de peau ou catégories socio-professionnelles confondues, contre Manu Micron, son gouvernement indigne et ses sbires de LREM, pour les "virer" du paysage politique, pour lutter jusqu'à la satisfaction de nos justes et légitimes revendications.

Ils ont la fourberie, le mensonge, l'enfumage, la force brutale et la violence de la répression policière et judiciaire, avec eux, nous avons le nombre, le temps et la détermination ancrée en nous, nous ne pouvons que gagner, non?

Bon, allez, "quelques" images :